En 2023-2024, il y avait 9 887 médecins de famille en pratique active au Québec.
Le travail des médecins de famille se répercute directement sur la santé de la population. Les pays disposant d’une première ligne forte, composée notamment de médecins de famille, affichent de meilleurs indicateurs de santé et des coûts de soins réduits, du fait que la deuxième ligne est moins sollicitée. Ces faits, démontrés dans plusieurs pays, confirment l’importance de concentrer les médecins de famille en première ligne afin d’améliorer la prévention et la prise en charge précoce des problèmes de santé.*
Au Québec, même si les médecins de famille œuvrent surtout en première ligne, entre 35 et 40 % de leur travail s’effectue en deuxième ligne, surtout en région, et ce, afin de pallier l’absence de médecins spécialistes dans certaines spécialités.
*Source : OCDE (2020), Realising the Potential of Primary Health Care, OECD Health Policy Studies, Éditions OCDE, Paris.
La collaboration interprofessionnelle assure une meilleure planification et coordination des soins, en mobilisant les expertises complémentaires de divers professionnels de la santé. Chaque professionnel intervient selon son champ de pratique, son expertise et ses compétences, garantissant ainsi des soins optimaux et des trajectoires de soins plus fluides pour les patients.
Chaque patient devrait toujours être vu par le bon professionnel de la santé au bon moment. La trajectoire de soins est ainsi optimisée grâce à son expertise et son autonomie professionnelle spécifique. Ceci constitue le pilier d’une première ligne forte et la base d’un bon système de santé.
Un règlement du Collège des médecins du Québec, l’ordre professionnel responsable de protéger le public en matière d’actes médicaux, oblige les médecins à maintenir à jour leurs connaissances ainsi que leurs compétences, et ce, dès l’obtention de leur permis de pratique. Cette exigence se nomme le développement professionnel continu (DPC) et requiert un minimum de 25 heures par année de formations reconnues par un organisme agréé en formation, en plus d’activités de réflexion sur leurs besoins de formation continue. Aucune autre profession de la santé au Québec n’a ce même niveau d’obligation en matière de formation continue.
Les médecins de famille sont des professionnels autonomes. Ils doivent renouveler leur permis annuellement auprès du Collège des médecins du Québec, l’ordre professionnel responsable de la protection du public et du respect de la déontologie liée à la pratique de la médecine, dont la médecine de famille.
Les groupes d’intérêt en médecine familiale (GIMF) réunissent des étudiants en médecine passionnés par la médecine de famille dès leurs premières années d’études. La FMOQ soutient activement les GIMF des quatre universités québécoises en les accompagnant dans leurs activités, en favorisant l’échange de connaissances et en participant à leur colloque annuel. Ce colloque aborde des enjeux clés et des préoccupations spécifiques des futurs médecins de famille, faisant mieux connaître cette carrière essentielle et valorisante.
Le but des GIMF est :
Source : Le Collège des médecins de famille du Canada, Groupes d’intérêt en médecine familiale (GIMF).
Un GMF (groupe de médecine de famille) est une clinique constituée de médecins de famille, d’autres professionnels de la santé et de personnel de soutien. Tous travaillent en équipe pour offrir des soins complets aux patients. Un GMF-U (groupe de médecine de famille universitaire) est similaire, mais comporte aussi un volet académique, et sert donc aussi de lieu d’enseignement pour les futurs médecins et autres professionnels de la santé.
Le travail interprofessionnel permet à chaque membre de l’équipe d’avoir son champ de pratique et une autonomie professionnelle spécifique. Les autres professionnels de la santé peuvent également accompagner le médecin de famille dans sa pratique, voire alléger sa charge de travail.
En 2025, on estime qu’il manque plus de 1 500 médecins de famille au Québec. Cette situation restreint l’accès aux soins de première ligne pour des centaines de milliers de Québécois, mais la FMOQ travaille d’arrache-pied pour optimiser et réorganiser la première ligne afin d’en permettre l’accès à tous les Québécois qui en ont besoin.
Il manque de nombreux médecins de famille dans toutes les régions du Québec. Un comité paritaire représentant la FMOQ et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) est responsable de la répartition équitable des médecins de famille à travers tout le Québec. Appelé PREM (plans régionaux d’effectifs médicaux), ce processus précise, pour chaque région administrative, une cible optimale de médecins de famille offrant leurs services à la population. Ce mécanisme de distribution est revu annuellement par le ministre de la Santé et des Services sociaux.
Au Québec, en 2023, 63 % des médecins de famille s’identifiaient comme femmes. Cette représentation majoritaire montre une évolution au sein de la profession au Québec, autrefois dominée par les hommes, alors que la parité vient seulement d’être constatée dans le reste du Canada.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec représente près de 10 000 médecins de famille du Québec regroupés en 18 associations. Depuis sa création, la FMOQ veille constamment à préserver l’autonomie professionnelle des médecins, pour que seules la qualité de l’acte médical et la santé du patient motivent les décisions à prendre. La FMOQ négocie auprès des instances gouvernementales les conditions d’exercice des médecins de famille dans le but d’améliorer l’offre de soins et de services dans le réseau de la santé. Elle négocie des mesures qui reconnaissent à leur juste valeur le travail des omnipraticiens pour permettre à ces derniers d’exercer dans les meilleures conditions, autant en clinique médicale et en CLSC qu’en milieu hospitalier. Pour en savoir plus sur la FMOQ, visitez fmoq.org
Depuis 1965, la revue « Le Médecin du Québec » est publiée mensuellement par la FMOQ et distribuée à tous ses membres, à tous les étudiants en médecine et à tous les résidents en médecine de famille. Chaque numéro propose une thématique mensuelle dans son cahier de formation et contient des nouvelles en matière d’affaires professionnelles et associatives. C’est un exemple unique en Amérique du Nord de revue spécialisée destinée à la communauté des médecins de famille.
Le Collège des médecins du Québec (CMQ) est l’ordre professionnel regroupant l’ensemble des médecins au Québec. Comme tous les ordres professionnels sous l’égide de l’Office des professions du Québec, il protège le public en s’assurant que ses membres détiennent les connaissances médicales à jour et les compétences requises pour exercer la profession. Il s’agit d’un organisme mandataire de l’État qui a pour mission d’assurer la prestation d’une médecine de qualité au service du public. C’est donc le CMQ qui réglemente et surveille l’exercice de la médecine.
La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) applique l’Entente générale négociée pour la rémunération des médecins. La RAMQ est responsable de la saine gestion du régime d’assurance maladie et du régime public d’assurance médicaments du Québec. Dans le cadre de cette mission, elle gère l’admissibilité des personnes aux régimes, contrôle la rémunération des professionnels de la santé et facilite l’accès aux soins de santé.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) est responsable de voir au bon fonctionnement du système de santé et des services sociaux. Dans une perspective visant l’amélioration de la santé et du bien-être de la population, il détermine les priorités, les orientations et les politiques qui relèvent de son domaine et il veille à leur application.
Santé Québec est une société d’État chargée de coordonner les opérations du réseau de la santé québécois. Elle est l’employeur unique du réseau et responsable de l’attraction et de la rétention du personnel. Créée en décembre 2023, elle est entrée officiellement en activité un an plus tard, avec l’intégration des établissements de santé à ses opérations.
Les départements territoriaux de médecine familiale (DTMF) ont remplacé les DRMG (départements régionaux de médecine générale, créés sur une proposition de la FMOQ en 1998) avec l’adoption du projet de loi 15, le 9 décembre 2023. Depuis leur création, ils jouent dans chaque région un rôle crucial dans l’organisation des services médicaux que rendent les médecins de famille, dans la juste distribution géographique des effectifs médicaux et dans l’identification des activités prioritaires à combler.
Les DTMF sont des partenaires et des collaborateurs à part entière du ministère de la Santé et des Services sociaux, de Santé Québec, de la FMOQ et du réseau tout entier. L’objet des DTMF est de mettre de l’avant la cogestion médicale, celle du terrain, région par région.